Crise, Covid, Reprise…
Une rentrée 2020 à questions multiples

Tandis que le gouvernement compte beaucoup sur son plan de 100 milliards d’euros pour relancer une économie terrassée par la crise sanitaire, les entreprises doivent appliquer des mesures de protection renforcées pour rassurer collaborateurs et clients. Beaucoup d’inconnues demeurent en cette rentrée 2020.  La reprise sera-t-elle au bout du tunnel?

 

Le Premier ministre, Jean Castex, accueilli par Geoffroy Roux de Bézieux, le président du Medef, à la « REF 2020 », à l’hippodrome de Paris Longchamp, le 26 août 2020

 

Exceptionnelle à plus d’un titre, la  rentrée 2020 se situe neuf mois après le déclenchement d’une pandémie planétaire, inattendue, inouïe, meurtrière, dont les causes font encore débat et dont les conséquences sont loin d’être terminées.

Si cette épidémie n’est pas la première de l’histoire de l’humanité, c’est la première fois dans notre histoire récente que les autorités publiques ont appuyé sur le bouton Stop pour arrêter l’économie avec l’objectif de préserver la santé des populations…

Il s’en est suivi une récession la plus brutale depuis la crise de 1929, causée par la volonté des Hommes, et non à la suite de dérèglements de l’économie ou de la finance, comme on en avait connu dans le passé.

Les gouvernements essaient désormais de trouver, avec plus ou moins de bonheur, le bouton Reset (redémarrer).

Récession historique. En France, selon les derniers chiffres de l’Insee, l’économie a plongé de13,8% au deuxième trimestre, un niveau de baisse historique, jamais enregistré dans un passé récent, même au moment des événements de Mai 68…

Bruno Le Maire, le ministre de l’Economie table sur une baisse du PIB de 11% pour l’année 2020, tout en caressant l’espoir que le Plan de relance annoncé le 3 septembre permettra de faire mieux. (voir infra)

La Banque de France s’appuie quant à elle sur une baisse du PIB de 10% en 2020, avec un rattrapage de + 7% en 2021. Mais ce n’est qu’en 2022 que la production nationale pourrait retrouver son niveau de 2019…

Des signes encourageants de reprise sont observés, notamment dans le secteur du BTP notamment. Les ventes d’automobiles ont aussi bien repris en juin (effet de rattrapage).

Mais des secteurs demeurent toujours fortement pénalisés : l’hôtellerie, les agences de voyage, le transport aérien, l’événementiel, la publicité, la presse écrite, l’habillement…

Épargner ou consommer?

La grande inconnue de la reprise, c’est le niveau de consommation des ménages, laquelle tire la croissance économique. Or celle-ci est en balance avec la constitution d’une épargne de précaution qui atteint des sommets historiques : de 50 milliards en mars, elle est monté à 80 milliards fin juillet, et devrait approcher les 100 milliards d’ici à la fin de l’année, selon la Banque de France.

Elle traduit l’inquiétude des Français face à l’avenir, la crainte de perdre son emploi, la diminution de son revenu (notamment pour les indépendants), le manque de perspectives… Elle s’explique aussi par une  moindre consommation de biens ou services jugés non essentiels (pendant le confinement, les dépenses de restaurants,  voyages et divertissements/spectacles se sont effondrées !).

Bruno Le Maire, le ministre de l’Économie, des Finances et de la Relance (sic) exhorte les Français à consommer. Suivant en cela, l’exemple du grand économiste britannique, John Maynard Keynes, qui pendant la grande dépression des années 30, comme le rappelle Jean-Pierre Robin dans Le Figaro, allait dans les grands magasins de Londres pour interpeller les clientes : « Dépêchez-vous d’acheter, sinon votre mari perdra son job!»

Mais de telles exhortations risquent de rester un vœu pieux tant que le climat de confiance ne sera pas revenu dans le pays.

Injonctions contradictoires des autorités

Or le gouvernement a adopté au mois d’août un discours excessivement alarmiste, s’appuyant sur la progression des statistiques de contaminations (alors que le nombre des tests a été aussi démultiplié) et agitant le spectre d’une « deuxième vague » épidémique à l’automne…

Cette dramatisation du discours officiel, amplifiée par les médias en continu, s’est assortie d’un durcissement des mesures sanitaires, généralisant l’obligation du port du masque dans les rues des villes et dans les entreprises, imposant la fermeture de restaurants après 23H30 dans certaines métropoles…

Tout ceci n’est pas de nature à encourager le shopping et le lèche-vitrine. Resserrement des contraintes sanitaires, gestes-barrières, distanciation… inhibent le désir et dissuadent l’achat-plaisir. Faire ses courses devient une corvée, et les Français sont enclins à limiter leurs déplacements.

Le renforcement des mesures de prophylaxie, officiellement destiné à rassurer les populations, entretient paradoxalement un climat d’inquiétude et de défiance dans le pays qui ne laisse pas entrevoir le retour rapide à une « vie normale » …

 

Un sondage Odoxa-Dentsu Consulting publié fin août par Le Figaro, fait apparaître que pour 8 Français sur 10 la situation sanitaire du pays constitue le premier motif d’inquiétude, niveau presque aussi élevé que pendant le confinement (90% des sondés mi-avril).

En prévision de la rentrée scolaire, les médias ont relayé les craintes des enseignants et de certains parents d’élèves que les classes ne deviennent de nouveaux foyers d’infection.

De même que revenir dans l’entreprise ou au bureau peut générer appréhension et anxiété pour certains salariés. Au point même que le Conseil scientifique, dans un avis publié fin juillet, pointe le fait que « le retour au travail peut être sources de réelles difficultés, notamment en termes de santé physique et mentale. (…) les difficultés de personnes tenues à l’écart de leurs activités professionnelles habituelles peuvent induire des difficultés de retour et de réintégration au travail, s’accompagnant parfois d’un mal être personnel.  (…)  Ces difficultés peuvent se traduire par des formes d’épuisement, de démotivation voire d’état dépressifs.  »

Et pourtant il est urgent et indispensable que l’activité économique reprenne !

Retour au travail… masqué

Le premier ministre Jean Castex l’a réaffirmé lors de l’université d’été du Medef, rebaptisée cette année la « Renaissance des entreprises de France » (REF) : « mon objectif est de permettre au pays de continuer à vivre, à nos entreprises, de travailler, d’investir et de créer. »

Le Premier ministre, Jean Castex, intervenant à la tribune de la REF 2020, l’université d’été du Medef, le 26 août 2020

Le premier ministre a confirmé la généralisation du port du masque dans toutes les entreprises (et non plus dans les seuls commerces) depuis le 1er septembre dans les « espaces partagés et clos ». Ceci afin « d’éviter un nouveau confinement », dont les conséquences seraient catastrophiques…

Le ministère du Travail a rendu public le 31 août un nouveau protocole sanitaire, actualisant le précédent. Celui-ci prévoit, en réponse aux demandes réitérées des organisations professionnelles, des « dérogations et adaptations pouvant être apportées au principe général de port systématique du masque dans les espaces collectif clos« .

Ainsi les personnes qui travaillent seules dans un bureau sont dispensées de masque (ouf, le bon sens s’impose !)

Des adaptations, mais très « encadrées » sont aussi prévues dans certaines activités où la mise en œuvre de cette obligation serait problématique (cas des ateliers, des garages, des métiers de la construction…), le ministère recommande cependant le port d’une visière.

Cette nouvelle contrainte s’ajoute à l’arsenal des protocoles sanitaires « métiers » élaborés en liaison avec les fédérations professionnelles pour préparer la sortie du confinement.

Rendu obligatoire, le masque devra donc être fourni par chaque entreprise à ses salariés. Ce qui éclaire la récente consigne imposant aux entreprises de détenir un stock de 10 semaines de masques.

Ce renforcement des contraintes sanitaires n’est pas sans susciter des questions chez les dirigeants.

Dans son discours d’ouverture de la REF 2020, le président du Medef, Geoffroy Roux de Bézieux, a déclaré devant le Premier ministre:   » Nous ne contestons évidemment pas la nécessité sanitaire de cette décision, car tout est préférable au reconfinement. Mais, l’annonce a été un peu brutale. Nous attendons un nouveau protocole sanitaire qui laisse un peu plus de souplesse aux entreprises en prenant en compte leur taille et les spécificités de chaque métier. »

Rappelons que tout chef d’entreprise est responsable civilement et pénalement de la sécurité et de la santé de ses salariés. Qu’en sera-t-il si un collaborateur refuse de porter le masque ? Comment le sanctionner ?

La Confédération des PME, de son côté, s’alarme « des ambiguïtés préjudiciables au bon fonctionnement des entreprises (…) et que celles-ci puissent être sanctionnées ou voir leur responsabilité mise en cause. »

La CPME plaide pour « des dérogations portant sur des points précis tels que : l’utilisation de véhicules utilitaires; les règles à respecter en espace partagé (« open space ») lorsqu’existent déjà des protections ; les consignes en milieu industriel avec une faible densité de personnel… De même, se pose la question de la validité des guides-métiers par rapport au nouveau protocole national qui devrait être publié prochainement. »

« L’obligation systématique de port du masque dans les espaces clos pour les clients des restaurants, les salles de sport ou les métiers de la parole (conférenciers, présentateurs…) par exemple, risquerait, en pratique, de condamner économiquement ces activités », s’inquiète la CPME dans un communiqué publié le 31 août.

PDG du Groupe Jouve, ex-président du Medef, Thibault Lanxade, a publié une tribune dans Le Journal du Dimanche pour exprimer sa perplexité face à la méthode gouvernementale : « Je ne suis à aucun moment défavorable à l’extension du port du masque sur le lieu de travail. Il s’agit d’une ¬nécessité de santé publique, et le fait que les entreprises y contribuent, dans un esprit de participation à l’effort national, me semble logique. Pour autant, je ressens, ces derniers jours, comme une perturbation du champ lexical utilisé par nos dirigeants. (…) Nous passerions d’une situation de dialogue et de concertation à un mouvement de prescription et de contrainte. Nous basculerions vers une logique « top-down » de l’État dans ses différentes strates ne laissant plus aux responsables d’entreprises et aux salariés qu’un rôle d’exécutants. (…) Il est impératif de ne pas confondre protection des citoyens et infantilisation des acteurs économiques au profit de normes.« 

Télétravail recommandé

Le ministère du Travail encourage toujours en cette rentrée les entreprises à recourir au télétravail,  « une pratique recommandée en ce qu’elle participe à la démarche de prévention du risque d’infection au SARS-CoV-2 et permet de limiter l’affluence dans les transports en commun… »

Geoffroy Roux de Bézieux, président du Mouvement des entreprises de France : « Recréer de la richesse, c’est aussi être présent dans les entreprises »

Lors de la REF 2020, Geoffroy Roux de Bézieux a rappelé que les entreprises n’étaient pas restées « les bras croisés à attendre que ça passe »; « 5 millions de salariés ont été mis en télétravail, parfois dans la difficulté certes, mais au final avec efficacité. »

Pour autant, le président du Medef n’y voit pas une panacée: « Il est évident que le télétravail va se développer. Mais dire que les entreprises vont à l’avenir fonctionner à 100% en télétravail, c’est remettre en cause une partie de leur mission, le lien social dont elles sont garantes, le supplément d’âme qu’elles insufflent et que le télétravail ne pourra jamais totalement fournir. »  Sur Europe 1, au mois de juin, il avait déjà exprimé ses réserves:  « On a besoin de se voir, de se parler,  de recréer de la richesse tous ensemble, et recréer de la richesse, c’est aussi être présent physiquement dans les entreprises« .

Outre le fait que de nombreux métiers et fonctions ne peuvent pas s’exercer à distance ou par écran interposé (c’est le cas notamment des activités commerciales ou de services interpersonnels), le télétravail a des inconvénients connus : il limite les possibilités de concertation, de coopération entre collaborateurs, l’émergence de « l’intelligence collective »; il affaiblit le sentiment d’appartenance au « collectif » de travail…

Et bien sûr il oblige aussi  à repenser les modes d’organisation et de management de l’entreprise. Ce qui n’est pas forcément mauvais.

Des limites que l’association des directeurs de ressources humaines, ANDRH, a bien cerné dans une étude récente réalisée en partenariat avec le Boston Consulting Group. Benoît Serre, vice-président de l’association, a raison de dire que le « tout-télétravail » n’est pas une option, car »si personne ne vient jamais dans l’entreprise, il n’y a plus d’entreprise« !

Les organisation syndicales sont désireuses, dans le contexte actuel, d’obtenir un accord national interprofessionnel qui encadre la pratique du télétravail, qui pour l’instant ne peut être imposé à un salarié (il doit être volontaire). Ce sujet a été inclus dans la Conférence sur le dialogue social lancée en juillet. Ses conclusions sont attendues d’ici à octobre. Les organisations patronales préféreraient des accords négociés entreprise par entreprise.

Un Plan de relance de 100 milliards d’euros

Pour « redémarrer » la machine économique, le gouvernement compte beaucoup sur le Plan de relance présenté le 3 septembre.

Ce Plan d’un montant de 100 milliards d’euros (dont 40% apportés par l’Union européenne), soit 5% du PIB, un tiers du budget de l’État, renforcera les mesures de soutien à l’économie (chômage partiel, crédits de trésorerie, allègement de charges…) prises au plus fort de l’épidémie.

L’objectif de ce plan, selon les mots du Premier ministre, c’est d’investir massivement pour « créer les conditions d’un retour à une croissance plus forte, plus durable et plus riche en emplois, d’amplifier résolument la transition, la croissance écologique de notre économie. »

« Au moins le quart du Plan de relance bénéficiera aux PME / TPE »

 

Le Plan porte des mesures de soutien à des filières jugées « stratégiques », aux « secteurs d’avenir » (type batteries électriques), aux efforts de transition énergétique, environnementale et digitale des entreprises. Notamment les PME-TPE : un quart du montant des fonds du Plan leur sera dédié.

Relocalisation et rééquilibrage territorial

Il doit favoriser la relocalisation sur le territoire national d’activités que la crise sanitaire a fait apparaître comme critiques (exemple de certains médicaments ou équipements comme les respirateurs)

Une part des fonds sera orientée vers des zones géographiques jugées défavorisées : « les zones rurales, par exemple, avec l’accélération du plan de déploiement du très haut débit; dans les villes par exemple avec la rénovation des quartiers commerciaux des centres-villes; dans les agglomérations avec par exemple le soutien aux investissements dans les transports collectifs du quotidien qui seront accélérés », a précisé Jean Castex, qui parle en connaissance de cause, en tant qu’élu d’une commune du Roussillon.

Baisse des taxes foncières. Pour encourager l’investissement industriel et les relocalisations, le Plan s’appuie sur une mesure emblématique réclamée depuis longtemps par les dirigeants d’entreprises : l’allègement des impôts de production, en fait les taxes foncières qui servent aujourd’hui au financement du « mille-feuilles » territorial.

Dès le 1er janvier 2021, le gouvernement s’engage à baisser de 10 milliards d’euros la charge des taxes foncières (CVAE, CET, CFE) qui pèsent sur les entreprises

En outre, a précisé le Premier ministre, « la méthode de taxation foncière des locaux industriels sera réformée profondément dès 2021 dans l’objectif de diviser par deux la pression fiscale sur ces locaux. Car nous devons le dire et l’assumer, on ne peut pas vouloir à la fois faire ou refaire de la France une nation industrielle et maintenir une fiscalité objectivement et comparativement punitive pour notre industrie. »

Bruno Le Maire, ministre de l’Economie, des Finances et de la Relance (crédit photo : consulendo.com)

Par ailleurs, Bruno Le Maire a réitéré son engagement à faire baisser l’impôt sur les sociétés (IS) à 25%, soit le niveau moyen dans l’Union européenne, d’ici à 2023.

Rapidité et simplification. Pour que ce Plan soit efficace, le gouvernement mise sur la simplicité : Bercy servira de « guichet unique » pour le fléchage des fonds.

Et sur la rapidité des engagements : les fonds devront être affectés rapidement en 2020-2021 aux projets identifiés « selon un calendrier suivi et contrôlé. »

« J’ai demandé aux ministres, a averti Jean Castex,  que si l’on constate que certaines actions peinent à se mettre en place assez vite, l’argent sera redéployé au profit d’actions plus immédiates dans d’autres secteurs. »

Le Plan comportera également des mesures en faveur du renforcement des programmes de formation des salariés, notamment les jeunes,  et de l’identification des compétences-clés dont notre pays aura besoin pour bâtir « les relais de croissance économique de demain »: un effort soutenu ira à « 200 000 formations supplémentaires orientées vers les secteurs d’avenir comme la transition écologique et les métiers de la santé. »

Simplification. Enfin, le Premier ministre a pris l’engagement que les pouvoirs publics s’efforceraient à « davantage de simplification afin de faciliter l’appropriation rapide du Plan par toutes les entreprises. Beaucoup de mesures de simplification ont été adoptées pendant la crise sanitaire par ordonnances. Ces dispositions seront prolongées, amplifiées et, si possible, pérennisées, qu’il s’agisse du droit du travail et de la formation professionnelle, du droit de la commande publique, du droit de l’urbanisme. » 

La « simplification » est une vieille antienne, et aussi une pomme de discorde entre les PME et l’administration française, dont on connaît la rigueur mais aussi la complexité parfois inextricable…

La CPME souligne que le coût du « fardeau administratif » demeure  important pour les entreprises : « Une réduction de la charge administrative des entreprises de 25% représenterait plus de 15 milliards d’euros (d’économie). La CPME plaide pour des mesures d’ordre général. Telle, l’harmonisation des procédures et délais de réponses administratifs sur l’ensemble du territoire national.  Il n’est par exemple pas admissible que des écarts de plusieurs mois existent en fonction des départements pour les réponses aux demandes d’autorisation de construction de bâtiments industriels ou d’installations classées pour la protection de l’environnement (ICPE). De même que l’accumulation des textes législatifs ou réglementaires ouvre la porte à des réglementations contradictoires. »

Croissance ou « décroissance »?

Il ne fait pas de doute aujourd’hui que le gouvernement et les entreprises, employeurs et salariés, sont impatients de retrouver les chemins d’une croissance durable (au double sens de cet adjectif).

La crise sanitaire a démontré par l’absurde, et dans la douleur, à quoi ressemblerait un monde en « décroissance », comme certains en rêvent pourtant ou l’appellent de leurs vœux.

« Mais la décroissance n’est pas une option ! Ni pour nous bien sûr les entrepreneurs, mais pas non plus pour la très grande majorité de nos concitoyens.  Il nous faut donc inventer ensemble un nouveau modèle de croissance… », a  plaidé Geoffroy Roux de Bézieux lors de la REF.

Tel est notre défi commun en cette rentrée 2020.

Comme au sortir du conflit 1939-1945, nous avons besoin d’un sursaut national.  Pour refonder notre « pacte économique et social », comme le fit le Conseil national de la résistance sur les décombres de la guerre.

Pour l’immédiat, le Plan de relance, aussi ambitieux soit-il, suffira-t-il à restaurer la confiance, ce carburant sans lequel aucune activité économique et commerciale ne peut se déployer et perdurer?

Le retour de la confiance. Entre les différents acteurs de l’économie. Entre les gens, entre chacun de nous…

Le retour de la confiance, telle est la grande inconnue de cette rentrée 2020.

J.G.